De plus en plus préoccupé par l’omniprésence de Google, je me suis posé un quart d’heure, j’ai pris un bloc et j’ai commencé à noter ce qui me passait par la tête. J’ai aussi cherché quelques chiffres pour mieux me représenter les volumes en jeu.
Archives de l’auteur : Jissouille
Suis-je un geek ?
L’enfance
Pendant longtemps, depuis tout-petit, je me suis défini comme un bidouilleur. Un gamin qui s’intéressait à l’électronique mais qui n’avait pas le début d’une connaissance. Je connaissais la loi d’Ohm (u=ri) mais je ne savais ni quand ni comment l’appliquer. Alors je récupérais des téléviseurs, je dessoudais méthodiquement les résistances et les condensateurs, je les rangeais dans une boîte et j’étais content de moi. Un peu frustré, certes, mais content. Continuer la lecture
Libre vs Simple
Politique n’est pas un gros mot.
Je suis, plus ou moins régulièrement, des blogs de geeks. J’y trouve parfois des articles qui m’intéressent mais c’est plutôt l’exception :
- beaucoup d’articles traitent de technologies qui me répugnent,
- beaucoup de blogs, je suppose pour ratisser plus large, associent allègrement philosophie “libre” et vermines propriétaires,
- assez peu de contenus ont une dimension politique ou au moins réflexive.
En fait, je viens de dire trois fois la même chose. Deux mondes s’opposent :
- l’un qui cherche à nous rendre prisonniers de fournisseurs,
- l’autre qui veut rester libre.
En génétique on dirait que le gène commercial/libéral/propriétaire est dominant tandis que le gène libre est récessif. Pour ceux/celles qui ont séché :
- libre+libre = libre
- libre+proprio = proprio
- proprio+proprio = proprio
Donc si on mélange, on fait le jeu des marchands (donc d’un système qui veut tout privatiser, contrôler et, in fine, rendre commercial, si possible sur un mode monopolistique). Pour être plus explicite, Google aujourd’hui, Ubuntu demain. Tout est politique, qu’on le veuille ou non. La soi-disant neutralité (le “choix” de ne pas choisir) EST politique. Maintenant vous savez. Si vous continuez, vous savez pour qui vous roulez.
Simple ?
Qui côtoie (volontairement ou non) des utilisateurs d’Apple entend, inexorablement, qu’avec les produits Apple, tout est plus simple. C’est absolument vrai. Enfin… C’est surtout une question de vocabulaire et de philosophie. Clarifions.
Pour cela, je vais faire une analogie avec la voiture ; c’est simpliste mais c’est bien là tout le propos. Je veux aller d’un point A à un point B. Je monte dans ma voiture.
option 1 – j’ai fait le choix de la google-car, l’i-car, etc. J’indique à la voiture ma destination, je m’installe confortablement, je sors mon i-baladeur, mon i-tablette et je ne m’occupe plus de la route. La voiture va décider de la vitesse, de l’itinéraire, m’éviter autant que possible les embouteillages et les accidents mais aussi nous ravitailler (en carburant, en nourriture) chez les fournisseurs qui auront un accord avec la marque de la voiture. Les possibilités de passer par un chemin ou un site particulier seront limitées, les voies à péage seront privilégiées. En cas de panne, c’est mon i-assistance qui prendra tout en charge, etc. Tout ça a un coût ou plutôt des coûts :
- la voiture elle-même : vendue chère pour amortir les coûts liés à la recherche. Ces coûts seront assez vite rentabilisés mais le vendeur en profitera longtemps, y compris en faisant de “gros efforts sur le prix” (= réduira légèrement sa marge qu’il aura, de toute façon, déjà transférée ailleurs)
- l’entretien : uniquement dans le i-réseau qui, comme chacun sait, est économiquement très avantageux pour le client et permet aux passionné(e)s de bricoler leur voiture comme ils l’entendent…
- les services associés : le GPS “intelligent”, les infos trafic, l’assistance, les péages…
- les fournisseurs tout le long de la route paieront pour être “i-compatibles” ou “i-approuvés”. Cette location de “licence” sera facturée, bien sûr. Pas forcément explicitement, mais tout comme on paye aujourd’hui la publicité incluse dans le prix du produit. Quand je parle de fournisseurs, j’englobe aussi les “village-étape” qui devront payer pour qu’on puisse s’y i-arrêter pour admirer le paysage ou savourer un produit de terroir.
- les autres coûts, encore plus indirects, liés au fait que ceux qui ne participeront pas à l’i-racket licencieront, fermeront boutique et coûteront à la société (chômage, allocations de survie diverses). On a déjà le modèle de la grande distribution où les producteurs ont le “choix” de survivre en vendant quasiment à perte ou de mourir faute de distribution.
- et je ne parle même pas du coût social de faire travailler des enfants et des gens pour un salaire de misère dans des conditions inhumaines, à respirer je ne sais quelles vapeurs d’acides ou tremper ses mains dans je ne sais quel bain chimique.
option 2 – j’envisage ici une approche libre de l’i-car : une voiture dont la documentation est en accès libre, dont on choisit les composants, qu’on peut monter/réparer soi-même si on veut (ou confier ce travail à un professionnel), dont les pièces sont compatibles entre elles et achetables chez différents fournisseurs en faisant jouer une véritable concurrence (basée sur le prix, la qualité et l’éthique). Pour la conduite, choix de l’itinéraire (carte papier, GPS ou à l’instinct), plaisir de conduire ou pas, choix de la route (directe ou pas, rapide ou touristique, payante ou pas), choix des fournisseurs (carburant, nourriture, étapes, assistance…)
Alors que signifie le mot “simple” au final ? D’après le dictionnaire (que je vais paraphraser pour respecter le copyright) :
- Qui est formé d’une unique partie, qu’il n’est pas possible de décortiquer,
- Qui, constitué de peu d’éléments, est facile à comprendre, à utiliser,
- Qui ne contient pas d’éléments décoratifs.
Si je vous parle d’un ordinateur non-démontable équipé d’une souris à un bouton, où un programme, même s’il ouvre plusieurs documents, n’est présent qu’une fois dans la barre des tâches, où la configuration est réduite au maximum, où il n’existe qu’un seul fournisseur de contenu culturel et qui a pour look (hyper branché, bravo le marketing) la sobriété extrême (tout est blanc), vous pensez à quoi ? Un produit simple.
Donc un produit simple permet de ne pas avoir à choisir : il n’y a qu’un seul modèle d’ordinateur ou de téléphone qui ne donnent accès qu’à un fournisseur de “culture”, qui ne propose qu’un éventail aseptisé de contenus (textes, musique, vidéos, photos). Continuons de railler l’URSS et son unique marque de savon ou de voiture…
Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver. Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier.Finis les contenus politiques, religieux, subversifs, érotiques, etc. Finie la pensée. Bienvenue dans la matrice IRL (In Real Life). Je caricature ? Vous êtes sûr(e) ?
Libre !
Mais ce n’est pas parce-qu’on a le choix entre 3 routes pour aller quelque-part qu’on ne peut pas prendre celle qui va tout droit. En d’autres termes, le “simple” n’est pas moins compliqué que le libre. C’est juste plus fermé. Impossible de sortir des sentiers battus (couper à travers champs, imaginer une 4ème route) et donc d’exercer notre créativité.
Et il y autre chose. À moins d’être d’une totale naïveté, il est impossible d’accorder aveuglément notre confiance à n’importe qu(o)i. Cette machine à voter prend-elle bien en compte mon choix ? Mon téléphone n’est-il pas en train de transmettre ma position, mes habitudes de consommation ? Ma vie privée est-elle précieusement préservée ? Si on ne peut pas regarder à l’intérieur comment ça marche, impossible de le savoir.
Il reste un dernier droit qu’on ne doit pas laisser nous échapper : celui de reproduire et partager. À commencer par ce que nous mangeons : comment admettre que la production de maïs ou de tomates soit contrôlée par qui/quoi que ce soit ?
Ok, donc le libre c’est pas simple !
Ben non. Parce-que ça oblige à faire des choix, donc à réfléchir, à mettre de soi dans ce qu’on fait ou ce qu’on consomme. Parfois même, il faut se restreindre, résister à la tentation du simple, revoir nos habitudes de confort.
Passer à Linux, par exemple, ça représente des efforts, changer quelques habitudes, accepter de ne pas toujours avoir le dernier gadget, devoir se battre parfois pour que notre choix soit respecté (“non, désolé, je n’ai pas la dernière version de Word”) mais, au fond, ce n’est vraiment pas si compliqué ni même contraignant.
J’ai avalé la pilule rouge il y a plus de 3 ans et maintenant, quand je me retrouve sur un Windows ou un Mac, les problèmes que je rencontrais à l’époque me reviennent en mémoire, comme si je me souvenais d’un rêve. Rien n’est gagné, Mark Shuttleworth a contaminé Ubuntu, l’escroquerie du cloud (le stockage et le partage des données “simple”) est en train d’en-fermer les données et les prochaines menottes à la mode seront des lunettes.
Mais ne comptez pas sur moi pour vous les vendre.
About…
Bienvenue…
… sur le blog d’un n-ième geek qui raconte sa vie. Pas parce-que je pense qu’elle présente, en soi, un quelconque intérêt pour les autres, mais comme journal de bord personnel, histoire de garder une trace des évènements qui me construisent. Et parce-que j’ai besoin de poser les choses par écrit pour qu’elles ne restent pas des divagations fumeuses.
Avec un peu de chance, ça facilitera le debuggage.
Pourquoi le rendre public dans ces conditions ? Plusieurs raisons :
- Parce-que je crois que tout devrait être OpenSource,
- Parce-que j’espère que le risque d’être lu par d’autres me conduira à réfléchir à ce que j’écris (au risque d’écrire moins) et donc à ce que je pense et ça fait partie de la thérapie,
- Parce-que certains des contenus pourraient être “utiles” à d’autres
Bonne lecture.
À faire après avoir installé Ubuntu
Parce-qu’Unity, Apple, tout ça c’est vraiment formidable, mais moi je préfère un ordinateur et j’en ai marre de rechercher toutes ces astuces, une par une, à chaque fois. Continuer la lecture
Changer la configuration Tunnelblick
Sur le serveur
D’abord, créer un nouveau certificat :
cd ~/openvpn/2.0 ./build-key toto2
Répondre aux questions, valider et signer. Ensuite recopier les fichiers .key et .crt sur le client.
Sur le client
La configuration se trouve dans un fichier .tblk situé dans ~/Bibliothèque/Application support/Tunnelblick/Configurations/toto.tblk
- Modifier le nom du fichier en toto.not_tblk
- Clic droit sur le fichier puis “Afficher le contenu du paquet”
- Aller dans Content/Ressources
- Modifier le fichier config.ovpn pour prendre en compte le nouveau certificat (toto2.crt et toto2.key)
- Ajouter les fichiers toto2.crt et toto2.key dans le dossier de Ressources.
- Fermer ce dossier et renommer, à nouveau, toto.not_tblk en toto.tblk
Installer Warcraft 3 sur PlayOnLinux sans “réinstaller”
Le but du jeu c’est de prendre le dossier déjà installé sous Windows et de l’utiliser, à peu près tel quel sous Linux, sans se taper la réinstallation des deux CD. Je n’ai pas essayé avec un simple lien symbolique vers la partition Windows montée via ntfs-3g, pas sûr que les droits passent correctement. Continuer la lecture
Déployer un ActiveX avec Delphi 2010
Du temps de Delphi7, c’était facile de déployer un ActiveX (OCX) en cliquant simplement sur “Déployer pour le web”. Avec Delphi 2010, ce n’est pas possible directement. Il faut faire le boulot à la main. Continuer la lecture
Thé à la menthe
Ingrédients
- 3 cuillers à café rases de thé “Gunpowder”
- 10 feuilles de menthe
- 9 morceaux de sucre
Préparation
Mettre le thé dans la théière. Faire bouillir de l’eau.
Verser un verre à thé d’eau dans la théière. Attendre quelques secondes et re-verser cette eau dans un verre (garder cette eau).
Verser un nouveau verre d’eau dans la théière. Attendre quelques secondes et jeter cette eau.
Remettre le verre de thé réservé dans la théière et compléter avec de l’eau. Mettre la théière à bouillir. Dès que le thé bout, retirer du feu, plonger les feuilles de menthe et ajouter le sucre. Éviter autant que possible que les feuilles de menthe reviennent à la surface et s’oxydent.
Verser un verre de thé en faisant mousser puis remettre dans la théière (pour “aérer” le thé). Répéter 2 ou 3 fois. Servir. Accompagner de quelques gouttes d’eau de fleurs d’orangers ou d’eau de géraniums et éventuellement de quelques pignons de pin.
Courier mailing-list manager
CourierMlm
Tout d’abord, le site officiel : http://www.courier-mta.org/couriermlm.html
Installation sous Debian/Ubuntu :
sudo apt-get install courier-mlm
La mailing-list est associée à un compte (donc un simple utilisateur peut en créer une).
Il faut :
- créer un répertoire contenant tout ce qui concerne la liste
- que ce répertoire ait les droits du gestionnaire du compte
- créer 3 règles sous formes de fichier .courier
Avant tout, on peut créer un compte (via l’interface d’admin) qui sera géré par l’utilisateur vmail.
1. Créer le répertoire spécial
cd /home/vmail/maliste
couriermlm create listdir --lang=fr ADDRESS=maliste@thefreecat.org
chown -R vmail:vmail listdir
cd listdir
echo "Reply-To:" >headerdel
echo "Reply-To: maliste@thefreecat.org" >>headeradd
cd ..
2. Créer les règles
rm -f .courier .courier-default
echo "| /usr/X11R6/bin/couriermlm msg /home/vmail/comminfo/liste" >.courier
echo "maintainer@address.com" >.courier-owner
echo "| /usr/X11R6/bin/couriermlm ctlmsg /home/vmail/comminfo/liste" >.courier-default
3. Quelques commandes utiles
Ajouter un membre
couriermlm sub . uncompte@fai.com
Liste des membres
couriermlm lsub .
Configurer la liste
couriermlm set . KEYWORD=maliste
Exemple
sudo -u vmail -i
cd xxx
couriermlm create yyy-adherents ADDRESS=yyy-adherents@mondomaine.com
cat > yyy-adherents/headerdel
From:
Reply-To:
To:
Cc:
Delivered-To:
Sender:
X-Originating-Email:
Old-Return-Path:
cat > yyy-adherents/headeradd
From: Notre organisation <contact@mondomaine.com>
cat > .courier-yyy-adherents
| /usr/bin/couriermlm msg /home/vmail/xxx/yyy-adherents
cat > .courier-yyy-adherents-default
| /usr/bin/couriermlm ctlmsg /home/vmail/xxx/yyy-adherents
cat > .courier-yyy-adherents-owner
joe@mondomaine.com
Modifier /etc/courier/webmlmrc
et ajouter le nom de la liste à LISTS=….:/home/vmail/xxx/yyy-adherents